Personnages ayant habité notre ville
Pendant l'Ancien Régime, Eaubonne, comme bien d'autres villages des environs de Paris, était composée de fiefs, dépendant d'abord des Ducs de Montmorency. Ces fiefs, allant de quelques milliers de mètres carrés aux plusieurs hectares, se vendaient ou s'échangeaient librement. Ainsi, Joseph Florent le Normand de Mézières, héritier de son grand-père du fief de Bussy, a pu acquérir progressivement les fiefs avoisinant, dont celui de la Cours-Charles, et devenir propriétaire de plus de 30% de la surface du village, ce qui lui permet de s'imposer comme "Seigneur d'Eaubonne".
Après la Révolution, et surtout après la saisie des biens des émigrés, leur morcellement et vente comme "biens nationaux" ces propriétés deviennent plus abordable. Le président du Directoire Louis-Jérôme Gohier achète le Petit-Château qui lui sert de lieux de retraite après son éviction par Napoléon. Regnault de Saint-Angély s'offre un autre château, le marchand d'art Louis Coutan devient son voisin. etc. Pierre-Louis Ollivier-Descloseaux rachète l'Hôtel de Mézières en 1816, la famille Tarbé des Sablons arrive en 1840, et ainsi de suite.
Au XIXe siècle, Eaubonne était connue comme lieu de villégiature et de repos pour des familles bourgeoises parisiennes. Notre ville avait plusiieurs atouts:
- un cadre agréable, verdoyant et champêtre,
- un accès facile, surtout après l'arrivée du chemin de fer qui mettait Eaubonne à environ une demi-heure de Paris,
- des grandes propriétés, fiefs ou châteaux anciens et leurs vastes parcs, que l'on pouvait acheter ou simplement louer pour le temps d'un été,
- un personnel local qualifié - vignerons et jardiniers, domestiques, blanchisseurs, selliers, forgerons, etc. - que l'on trouvait au village,
Dans la deuxième moitié du XIXe, ce sont des familles de riches négocients ou de banquiers, dont plusieurs Régents de la Banque de France, qui s'installent: les Allégri, Lippmann, Davillier, Dehaynin, Goguel, Marcuard, Mirabaud, etc. Ils se marient entre eux, ils viennent vivre à Eaubonne pour être avec leurs semblables.
Notre ville attire aussi bon nombre de gens de lettres (dramaturges, journalistes, écrivains...) du cinéma et du théâtre. Des dizaines d'artistes (graphistes, artiste-peintres, graveurs...) y passent un été ou s'y installent à demeure. Sans oublier les musiciens.
Certains ont marqué leur époque, d'autres sont tombés dans l'oubli, et beaucoup n'ont jamais fait parler d'eux à Eaubonne. Depuis 2010 nous nous amusons à dresser leurs portraits, soit individuellement soit par familles, et vous les mettons à votre disposition pour qu'il en reste une trace dans notre mémoire collective.
Hommes politiques, maires d'Eaubonne depuis 1792 jusqu'à 1965
Parcours méconnus, insolites, cocasses et (parfois) tragiques
- Germaine Aymos - la danseuse nue
- Henri Boizot - l'homme qui faisait danser tout Eaubonne
- La Casanova d'Eaubonne
- Louis Langlois et l'enlèvement en automobile
- Camille Maurane - il charcutait tout sauf la musique
- Docteur Jean-Baptiste Margery - médecin local et promoteur immobilier
- Chenin-Moselly - né dans une bibliothèque
- Jean-Baptiste Mouton-Duvernet - l'intrus du cimetière d'Eaubonne
- Marcel Proust et ses trois Robert
Joseph Jean Tortelier - de l'éclat de bois à l'éclat du son - La Bande à Bonnot mène-t-elle au cimetière d'Eaubonne?